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(1980-2022)

L’Aéroport international Marseille Provence

Doté d’une nouvelle tour de contrôle, de passerelles télescopiques, d’un parking automobile aménagé contre l’entrée, sa piste allongée à 3500 m, l’aéroport dépassa les quatre millions de passagers en 1981. Il adopta cinq ans plus tard le nom qui lui est resté. L’Etat renouvela en 1987, pour trente ans, la concession précédemment accordée à la Chambre de Commerce.

Le trafic alla fluctuant au fil de la décennie, d’autant qu’il se heurtait à la concurrence de la SNCF et de son TGV. Des extensions furent réalisées avec le Hall B construit entre 1992 et 1998 par les architectes marseillais de l’Atelier 9, ETA, associés à l’architecte Richard Rogers. L’aérogare couvrait 88 000 m2. Le seuil des cinq millions de passagers avait été atteint en 1995.

Autre réalisation de taille, l’ouverture de l’aérogare MP2 dédiée aux transports bas tarifs inaugurée le 27 octobre 2006, renommée depuis Terminal 2, synonyme de nouvelles compagnies, de nouvelles dessertes, de nouvelles clientèles. Un chapitre de l’histoire de l’aéroport se tourna lorsqu’en 2014, jusqu’alors géré par la Chambre de Commerce et d’Industrie sous la tutelle de l’Etat, il releva de la Société Aéroport Marseille-Provence.

Il connut ensuite le déménagement de la Sécurité civile et de ses bombardiers d’eau à Nîmes-Garons en 2017. La fréquentation générale de l’aéroport resta en hausse. En 2019, plus de dix millions de passagers : un record historique qui représenta plus de 97 000 mouvements d’avions commerciaux.

Pris dans la tourmente du Covid-19, en raison des restrictions de déplacements engendrées par la lutte contre la pandémie, sa fréquentation chuta de moitié. Depuis, le trafic aérien est reparti ; cette reprise s’est accompagnée en septembre 2021 du démarrage des travaux de l’opération « Cœur d’aéroport » visant à restructurer l’accueil, les liaisons entre les halls A et B, tout en offrant une meilleure qualité de services, selon les propositions de l’agence Foster + Partners accompagnée par les architectes marseillais Tamgram. Dans l’évolution de cette plate-forme (deuxième aéroport régional en trafic passagers, premier en fret express) résolument tournée vers l’avenir, l’année 2022 restera aussi celle des commémorations de son Centenaire, utiles retours vers le passé pour apprécier le chemin parcouru.

Afin d’en savoir plus, lire :

–        Boulanger Patrick & Kérével Tiennick, Ciels de Provence – Histoire de l’aviation de 1910 à nos jours, Impressions du Sud, Equinoxe, 2010, 136 pages

–        Olivier Michel, Aéroport Marseille-Provence 65 ans d’aviation commerciale, Edisud, 1987, 167 pages

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