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Cercle de la Renaissance
Site et monument historique, Patrimoine historique, Maison
à Marignane
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Tout indique dans le Cercle de la Renaissance la présence d’un lieu de spectacle et de culture
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Le Cercle de la Renaissance
Tout indique ici la présence d’un lieu de spectacle et de culture. Le Cercle de Renaissance, toujours siège de l’association éponyme, occupe le numéro 84 de l’avenue Jean-Jaurès, en bordure de l’ancien mail. Côté faubourg, il marquait de sa présence un véritable quartier des loisirs sous la Seconde République, à l’instar des boulevards des capitales et des métropoles de la Belle Epoque.
Daté de 1909 sur sa façade, il jouxtait en effet le cinéma Les Folies...Le Cercle de la Renaissance
Tout indique ici la présence d’un lieu de spectacle et de culture. Le Cercle de Renaissance, toujours siège de l’association éponyme, occupe le numéro 84 de l’avenue Jean-Jaurès, en bordure de l’ancien mail. Côté faubourg, il marquait de sa présence un véritable quartier des loisirs sous la Seconde République, à l’instar des boulevards des capitales et des métropoles de la Belle Epoque.
Daté de 1909 sur sa façade, il jouxtait en effet le cinéma Les Folies Marignanaises ouvert en 1910, ainsi que plusieurs cafés. Le bâtiment a été construit pour y abriter non seulement une association de solidarité créée dès 1901 (la première du département régie par la loi de cette année), mais également, parmi d’autres sociétés musicales, l’Harmonie marignanaise fondée en 1887, et la Renaissance créée en 1908.
Au point d’orgue de la façade trône le portrait de son fondateur. Pierre Alexandre Agobal (1823-1913), connu comme riche propriétaire philanthrope, était un enfant de l’assistance publique, trouvé abandonné un jour de mai dans le tiroir de la porte de l’hospice d’Avignon, identifié par un billet au seul prénom d’ « Alexandre né le 4 may 1823 ».
Bienfaiteur des familles marignanaises nécessiteuses pour les fêtes de Noël, mélomane lui-même, il a offert ce lieu à la promotion de la musique dont l’emblème de la lyre domine le bâtiment.
Dès 1871 il en acquiert le terrain destiné à l’édification d’un bâtiment entrepris en 1907 et achevé en 1909 comme l’indique le cartel de façade. On y organise alors répétitions, cours d’éducation musicale, concerts, spectacles, banquets de mariage, patriotiques, républicains ou associatifs, réunions politiques. On y célèbre aussi annuellement et pompeusement la Sainte Cécile, patronne des musiciens, le 22 novembre. Le tout dans une salle courant tout en longueur derrière sa très harmonieuse façade.
Visiblement conçue en adéquation avec l’appellation de sa principale hôte, elle adopte un style classique et épuré précisément inspiré de la Renaissance. Elle en combine les principaux éléments architecturaux, délicatement soulignés d’azur ou bleu céleste : de très sobres pilastres doriques au rez-de-chaussée, de hautes fenêtres à tableau derrière un théâtral balcon à garde-corps de ferronnerie néo classique, un fronton semi circulaire timbré de l’emblématique lyre.
Plusieurs détails concentrés sur la console invitent à en attribuer l’exécution au maçon d’origine berroise Joseph Louis Marie Jauffret (1869 - avant 1934) installé à Marignane depuis son mariage en 1901 et probable bâtisseur des villas Camoin et Paradis.
Le buste de Pierre Alexandre Agobal, placé sur cette console au trumeau de l’étage, rappelle la mémoire du fondateur. Probablement posthume d’après la plaque dédicatoire, il sort vraisemblablement de l’atelier du sculpteur Stanislas Clastrier (1857-1925), alors professeur à l’école des Beaux-Arts de Marseille, à qui on doit le monument à la mémoire d’Agobal (une sainte Cécile de marbre blanc sur fond d’or à l’origine, devant une imposante lyre en pierre de Cassis) posé entre février et mars 1914 sur sa tombe au cimetière Saint-Nicolas.
Le Cercle de la Renaissance, fidèle à sa culture républicaine, conserve et expose un rare buste de Marianne datable des environs de 1878, coiffée d’un bonnet phrygien à étoile et vêtue d’un corsage orné d’une frise de grecques. C’est toujours sous ce patronage que se déroulent les manifestations culturelles et artistiques animant le lieu dans le même esprit originel.
Source Patrick Varrot, historien d’art - Février 2021
Parking public(Parking du Parc Camoin à 50 mètres, grtauit)
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