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©Fête Provencale Hd 37 S|Sandrine Massel

Le provençal qu'es aco ?

A comme …

Adiéu : En français, cette interjection désigne un départ définitif. En provençal, on l’emploie pour saluer quelqu’un : « Adieu, Marius ! Comment vas-tu ? » ou bien pour exprimer un regret : « A midi, j’ai mangé des tomates, et adieu la cravate ! »

Aganter : Attraper : « On s’est fait aganter par le papet »

Agassins : Cor au pied et par extension, les pieds eux-mêmes : « J’ai les agassins tout gonflés à force de marcher avé ces nèbus ! »

Aï : Àne (associé généralement à « tronche » ou « teste ») : « Oh, teste d’aï, écoute un peu quand je te parle ! »

Air : Quand on dit : « Il a l’air de son père », il faut comprendre « il ressemble à son père ».

Les yeux bordés d’Anchois : C’est avoir le pourtour des yeux rouge à cause de la fatigue. « Vas te coucher que t’as les yeux bordés d’anchois ! »

An Pèbre : Cette expression sert à désigner le temps éloigné dans le passé. « Vé, mon ordinateur, y date de l’an pèbre ! »

Arapède : Une arapède est un mollusque que l’on trouve dans la mer, accrochée aux rochers. Toutefois, en provençal, cela désigne une personne dont on n’arrive plus à se défaire. « Marius, quand il t’attrape, c’est une vraie arapède, t’arrives plus à t’en défaire ! »

B comme…

Balèse : Quelqu’un de balèse est quelqu’un de fort intellectuellement. « Té, t’es balèse toi ! »

Balletti : Bal, fête de village et par extension boite de nuit. « Viens avec nous ce soir ! On va au balletti… »

Bazarette : Pipelette, commère du marché. « Oh, bazarette, arrête de parler et mange. Ca va être froid ! »

Bè : Interjection pour l’étonnement. « Bè, qu’est ce que tu fais là ? »

Bisquer : difficile à expliquer… C’est éprouver comme du dépit. « Me fais pas bisquer ou tu vas t’en prendre une ! ».

Blaguer : Bavarder. « Les femmes, elles blaguent, elles blaguent, et le dîner il se fait pas ! ».

Boudie : Employé pour « Mon Dieu ! »

Boufigue : Enflure sur le corps. « Dédé, il s’est fait piquer par une abeille, tu verrais la boufigue que ça lui fait ! »

Bordille : C’est une ordure…. Au pluriel : des poubelles. Cela peut être aussi une injure grave. « Celui-là, qué bordille ! »

Bout d’An : C’est la fin de l’année. Au 31 décembre, le soir du réveillon, on dit souvent : « Bon bout d’An, et à l’An qué ven ! » (« Bonne fin d’année et à l’année qui vient ! »)

Brailles : Les brailles, c’est le pantalon ! (sur un ton moqueur…). Un cague-brailles, c’est un pantalon trop grand !

Brave : c’est normalement une personne aimable. « Tu es bien brave ». Ou bien, aussi, pour se moquer gentiment de quelqu’un de sot. « C’est un brave homme, peuchère ! »

C comme…

Cabanon : Petite construction en bois, souvent au bord de la mer.

Cacarinette : Une coccinelle. On s’en sert aussi d’expression pour dire de quelqu’un qui est lent à la compréhension  » Il a des cacarinettes dans la tête celui-là ! ».

Càcou : Un càcou, c’est un petit jeune qui fait le beau, un frimeur, un fanfaron ! C’est une attitude, une apparence. « Oh ! Tu fais le càcou sur la plage ! ».

Cafi ou Clafi : Plein. « Cet endroit est clafi de mouches ! ».

Cafoutchi : Cela veut dire sale, peu salubre ou bien aussi pour dire le « bazar » dans une pièce.

Cagade : C’est une bêtise, une grosse bêtise ! « Té, j’ai cassé la vitre, je crois bien que j’ai fait une grosse cagade ! ».

Cagadou : WC.

Cagagne : C’est la diarrhée. Ou bien, surtout, cela veut dire pour nous, une peur bleue. « Il m’a foutu une de ces cagagnes ! ».

Cagnard : c’est le soleil quand il est bien chaud ! S’encagnarder : rester au soleil, lézarder…

Cagole : Fille de petite vertu. Mais souvent employer tous les jours comme une idiote, une sans-cervelle, une cagole quoi !

Capeù : Chapeau et se prononce « capéou », avec l’accent !

Cébette : la cébette, ou la cébe, c’est de l’oignon frais.

Chaler : ou tchouler, cambouler (transporter) quelqu’un sur son scooter ou sa mobylette.

Chiapacan : Voleur de chiens, par extension voyou sans scrupule, mais aussi synonyme de mauvais ouvrier

Collègue : en Provence, un collègue c’est un ami. « Oh collègue ! »

Coucaren : Quelque chose (également utilisé dans le sens : du monde, nombreuses personnes ou choses). « Quand il a décidé un truc, pour le faire changer d’avis, c’est coucaren ». « On a été faire les courses samedi soir, he bé y a avait coucaren ».

Couillon : Imbécile – « Quand on fera danser les couillons, tu ne seras pas à l’orchestre. » (Marcel Pagnol, Marius)

Craindre : être dans une situation qui nous fait honte.

D comme…

Dache : aller à dache veut dire aller au diable. « Qu’est-ce que tu attends pour l’envoyer à dache ? ».

Dégun : y’a dégun veut dire « il n’y a a personne » !

Se dépéguer : se sortir d’une situation délicate. « Escuse le retard, j’ai pas pu me dépéguer de mes parents ! ».

Descendre : en Provençal, quand on va à la ville, on dit qu’on descend en ville. Et quand on change de ville, on dit « je monte à Marseille, et je redescends à Toulon ». (« je reviens à Toulon », sans aucun rapport avec la géographie).

Destrùssi : un destrùssi, c’est un destructeur. En général, c’est un enfant qui casse tout.

E comme…

Emboucaner : faire sentir mauvais, puer. « Té, il emboucane la maison avec son produit ! ».

Embouligue : Embolie. Aussi employé dans le sens de se faire un coup de sang » Il a débarqué de nulle part que ça m’a fichu une de ces embouligues ! » (une trouille !)

Embroncher : ou s’embroncher, veut dire se heurter, trébucher. « je me suis embronché dans tes fils électriques ! ».

Empéguer : plusieurs significations suivant comment il est employé. D’abord, ça peut vouloir dire qu’on a des problèmes difficiles à surmonter (« il est empégué dans son boulot »), ou bien, qu’on a eu une amende par la police ( » Je me suis fait empéguer »), ou encore, qu’on est saoul ( » hier, avec ton vin, je me suis empégué tout seul ! »).

Ensuqué : quelqu’un de lent à comprendre quelque chose, et qui ne réagit pas rapidement. « Ensuqué, va ! » peut être une petite injure pour dire idiot.

Escagasser : abîmer « Ne m’escagassez pas mes fleurs ! », ou bien aussi, dans le sens d’embêter (« Ouste ! Je veux plus te voir : tu m’escagasses ! »), ou encore dans le sens de fatiguer, éreinter ( » Ce travail, il m’a escagassé ! »).

Esquicher : écraser. Ou ils sont serrés :  « Dans ce train, on est esquichés comme dans une boîte à sardines ! ».

Esquinter : faire mal, ou aussi, casser. « Regarde ! Tu m’as esquinté la table, dis ! »

Estouffe-Gàrri : en français, on dit plutôt « étouffe-belle-mère ».

Estrasse : un chiffon, un vieux vêtement.

F comme…

Fada : Un fada ou une fadade, c’est quelqu’un d’un peu fou. Un fadoli, c’est un fou un peu moins fou….Et fada peut vouloir dire aussi être passionné par quelque chose : « C’est un fada de foot ! ».

Faï Tira : Expression qui veut dire littéralement : « fais tirer », « laisse tomber ».

Fan : interjection de surprise ou exclamations (« fan des pieds ! » ou  » fan de chichourle! » ou  » Oh fan que c’est bon ! »).

Farigoule : Thym. Fait partie des « Herbes de Provence » ; « Un peu de farigoule, ça change le goût d’un plat ».

Fatche : interjection pour dire « Oh là là ! ». Souvent employé pour dire: « Oh fatche de con ! »

Fatigué : pour dire très malade.  » Il était fatigué, et puis il est mort… »

Feignant : un fainéant.

Perdre la figure : perdre la face.

G comme…

Galine : une poule. Avoir la galine, c’est avoir la chair de poule.

Gàrri : Rat. C’est aussi une expression amicale pour désigner un jeune : « Oh ! Gàrri, comment tu vas ? ».

Être plein de gestes : Être très démonstratif : « La femme de Jeannot, à chaque fois que je la vois, elle est pleine de gestes. »

Gobi : Poisson avec des yeux globuleux. C’est devenu une expression pour dire de quelqu’un d’ahuri qui attend avec la bouche ouverte : « Eh, t’as vu tes yeux de gobi ! »

I comme…

T’inquiète : en français, ce serait : « dis toi bien que ». C’est une mise en garde :  » Lui, il veut pas me donner un coup de main, mais t’inquiète que le jour où il aura besoin de moi, il pourra aller caguer à Endoume ! ».

J comme…

Jobastre : Personne faible intellectuellement ou bien, aussi, quelqu’un qui prend des risques. « Il faut être jobastre pour faire ça ! ».

L comme…

Se Languir : Attendre avec impatience.

De longue ! : Expression qui veut dire « sans arrêt ».

M comme…

Maï : Encore. « Un peu maï ! » (un peu plus !)

Mallon : Carreau du sol. « Rince la pièce à la pile, et lave moi un peu les mallons ! ».

Manquer : Se trouver mal à l’aise.

Marronner : Rouspéter, bisquer. « Rends moi mes affaires, arrête toi de me faire marronner ! ».

Mèfi ! : Interjection provençale très fréquemment utilisée correspondant exactement au français : attention.

Minot : Un minot, c’est un enfant. Une minotte, c’est une fille.

Moulégas : Pâteux. On dit aussi : un mouligas, ou, un mouligasson pour dire de quelqu’un de mou, de lent ou d’un fruit trop mûr. (« Té, cette pêche, elle est mouligasse! »).

Moulon : Un tas. « J’ai tout un moulon de repassage à faire ! »

N comme…

Se néguer : se noyer.

Nine : Jeune fille. : « C’est devenu une belle nine, ta fille ».

O comme…

Oaï : Pagaille : « Si vous venez juste pour mettre le oaï, c’est même pas la peine ».

Avoir des oursins dans la poche : être radin !

P comme…

Pastaga : Le pastis (boisson célèbre pour l’apéro) ou le jaune.

Pàti : Le pàti, c’est le WC, dans le langage familier. (« va au pàti ! ») Avant, c’était surtout pour indiquer l’endroit où étaient entreposées les ordures. On dit aussi de l’expression « être dans le pàti » : avoir des ennuis, ou, « mettre le pàti » : créer des ennuis.

Pébron : Poivron, imbécile (être comme un pébron : rougir) : « Je me régale avec des pébrons au four » ; « Ceux qui mangent de la mayonnaise à l’ail en croyant que c’est ça l’aioli, c’est tous des pébrons » ; « Il avait tellement couru, qu’il était rouge comme un pébron »

Pègue : la poisse, la colle : « vé, ça pègue ici ! »

Pescadou : Pêcheur

Peuchère : ou aussi, dans sa forme provençale pure c’est « pécaïre », et qui exprime la compassion. « il est fatigué, peuchère ! ».

Pièce : non, ce n’est pas la pièce d’une maison, c’est une serpillère ! (une pièce de tissu).

Pigne : une pigne de pin est une pomme de pin en français…. La pigne s’utilise aussi pour dire la colère : « Arrête de faire ça, tu me fais attraper la pigne ! »

Pile : là, également, il ne s’agit pas d’une pile électrique, mais tout simplement d’un évier…

Pistou : Mélange de basilic, ail, et tomates que l’on rajoute à la soupe. Par extension, nous, en Provence, on appelle le pistou : le basilic lui-même.

Pitchoun : Diminutif affectueux pour dire un petit, un enfant.

Piter : quand on pite, c’est qu’on grignote dans le plat juste avant de manger. « Arrête de piter, après tu vas plus manger ! »

Sian poulit : veut dire « nous sommes jolis », pour indiquer que l’on est dans de beaux draps.  » Si tu perds ton travail, sian poulit ! »…

Q comme…

Qué : Interjection qui exprime le doute.  » Qué, tu y crois à cette histoire ? »

Qu’es aco ? Qu’est-ce que c’est ?

R comme…

Rataillon : c’est un petit bout, des restes…. « Tu vas pas me laisser ces rataillons, que sinon, je les jette ! » ou aussi :  » Té, donne-moi un rataillon de pain ».

Ratounes : Dans le langage des enfants, désigne les dents

Ravi : Forme substantive du participe passé ravi : qui est aux anges. On le trouve comme nom propre dans la crèche : Le ravi, c’est l’étonné, le simple, le naïf. « Regarde moi le, il est toujours content, tè, vè, on dirait le Ravi « .

Resquiller : Obtenir quelque chose sans payer, entrer dans un lieu payant sans en avoir le droit.

Rouste: Une bonne fessée ou une bonne râclée.

Ruiner : en Provence, on dit souvent ruiner dans le sens de se faire mal ou d’abîmer quelque chose. « je me suis ruiné la main en portant ces caisses ».

S comme…

Scoumougne : c’est la malchance.

Stoquefiche : Nom masculin provençalisé à partir du néerlandais stockfisch, poisson séché. Ainsi traité, l’animal est plat. Il s’adresse bien à quelqu’un dont la maigreur est inquiétante.

T comme…

Se tanquer : se planter, rester sur place au sens propre comme au sens figuré. « ils se sont tanqués dans la boue ! »

Tchào : vient de l’italien ciào, que l’on a provençalisé. On l’emploie régulièrement pour dire bonjour ou au revoir, à la place de « salut ».

Tchatcher : parler en grande abondance.

Té: interjection de surprise.

Tian : C’est un plat provençal en terre qui sert pour la cuisine. Par extension, on appelle aussi un tian, une recette comme le tian de légumes ou de courgettes.

Toti : Abruti, imbécile.

Tourner : pour dire mélanger. Par exemple, on mélange pas le sucre dans le café, on tourne le café…

Tron : Tonnerre. Souvent utilisé dans l’expression « tron de l’air » désignant la plupart du temps une femme active, énergique et enjouée, mais qui peut aussi signifier « la foudre » « Que le tron de l’air te cure ! » ; « Cette femme, c’est un vrai tron de l’air » : « Hé vouieille, oh! j’arrive ! tu vas pas me gonfler encore longtemps comme ça, dis ! ».

V comme…

Vaï : veut dire aller. En français, on dit souvent « allez, va faire la sieste ! ». En Provence, on dit plutôt « Allez vaï, va faire la sieste ! » (On l’utilise en double emploi).

Vé: interjection pour insister sur quelque chose.  » Té vé, il va encore foutre un pàti monstre, je te parie ».

Z comme…

Zé : Diminutif du prénom provençal : Joùseù ; Joseph. Est très utilisé de façon familière quand on aborde quelqu’un que l’on connaît bien ou même quelquefois à peine : « Oh zé, qu’est-ce que tu fais là? ». Dans ce sens, est un synonyme fréquent de : gàrri, jeune, l’oncle, etc.

Zou : interjection pour inviter à faire quelque chose. « Allez zou, on y va ! ».

Sources : Babbel.com

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