Le chiffre de 107 553 passagers atteint en 1946 – plus de 60 % des trafics se faisant avec l’Afrique du Nord, la Chambre de Commerce de Marseille continua d’assurer l’exploitation et l’entretien de l’aéroport, l’Etat conservant les services de radiocommunication, météorologie, douane, police et le contrôle sanitaire.
Elle acheva la construction des hangars et des ateliers à l’Ouest en 1955, puis prolongea deux ans plus tard la piste principale à 2 400 m. Les années suivantes allaient voir la mise en service progressive des moyen-courriers à réaction Caravelle. On abandonna la proximité de l’étang au profit d’une orientation en direction de l’Est susceptible d’accueillir de futures extensions.
Alors que le voyage en avion se banalisait, après deux ans de travaux, la nouvelle aérogare de l’architecte Fernand Pouillon de 19 000 m2, longue de 160 m de long, était mise en service. Les installations terminales furent inaugurées le 12 juin 1961 par Robert Buron, alors ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme. L’année suivante, la fréquentation de l’aéroport passa le cap du million de passagers.
Dès 1963, la piste principale était allongée à 3 000 m par un remblai de 500 m réalisé dans l’étang de Vaïne afin de permettre les manœuvres des gros quadriréacteurs ; une gare pour le fret, de 2 400 m2, était implantée en juin 1964. L’année 1970 vit la mise en service du hangar du Centre de l’aviation générale, de 200 m de long, destiné aux réparations et entretiens, équipé également d’une petite aérogare. Entre 1962 et 1972, le trafic doubla, passant d’un million à deux millions de passagers par an. La longueur de la piste secondaire était aussi portée à 2 400 m.
L’architecte François Guy réalisa le Satellite 5 mis en service en 1975. Deux ans plus tard, trois millions de passagers furent enregistrés à Marignane !




