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Ancienne école de filles
Site et monument historique, Patrimoine historique, Maison, XXe siècle
à Marignane
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L’ancienne école de filles marque un véritable pôle républicain sur le Cours Mirabeau, aménagé face à l’entrée principale de l’ancien hôtel seigneurial partiellement acquis comme hôtel de ville en 1892.
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L’ancienne école de filles marque un véritable pôle républicain sur le Cours Mirabeau, aménagé face à l’entrée principale de l’ancien hôtel seigneurial partiellement acquis comme hôtel de ville en 1892.
Sa construction a d’ailleurs été engagée dès l’année suivante, sur une parcelle de l’ancien parc du château censée avoir accueilli un légendaire « Petit Versailles » (plus probable et simple « maison du jardinier » citée en 1693).
Mais ici tout ramène aux aspirations, y compris...L’ancienne école de filles marque un véritable pôle républicain sur le Cours Mirabeau, aménagé face à l’entrée principale de l’ancien hôtel seigneurial partiellement acquis comme hôtel de ville en 1892.
Sa construction a d’ailleurs été engagée dès l’année suivante, sur une parcelle de l’ancien parc du château censée avoir accueilli un légendaire « Petit Versailles » (plus probable et simple « maison du jardinier » citée en 1693).
Mais ici tout ramène aux aspirations, y compris architecturales, de la IIIe République et de son emblématique loi de Jules Ferry sur l’enseignement gratuit, motrice de l’effort édilitaire des communes en la matière. L’école de filles est ainsi, à Marignane, à porter au crédit de la municipalité de Casimir Amavet (1893-1895).
Une première école de garçons avait été édifiée en 1877, suivie par celle-ci, destinée aux filles. Elles étaient par ailleurs déjà scolarisées dans une maison périphérique, et antérieurement dans l’établissement religieux dit l’Œuvre, situé dans l’actuelle rue du pilote Larbonne.
La construction de ce nouveau bâtiment a été adjugée en 1893 à l’entrepreneur de travaux publics Louis Salomon Delhorme (1829-1896), dont on ne connaît que très peu de réalisations à ce jour. Originaire d’Aubenas en Ardèche, d’abord domicilié et actif dans le Var aux Arcs, il s’est installé à Marseille en 1892 seulement.
L’avant-corps quasi cubique qu’il a bâti comme « maison d’école » se caractérise par une sobriété bourgeoise et républicaine. Il a probablement abrité le logement de l’institutrice ou de la directrice, ainsi que de premières salles de classes au rez-de-chaussée. Deux niveaux et trois travées en composent la façade. Les fenêtres à tableaux et persiennes adoptent un arc légèrement surbaissé. Quatre pilastres à chapiteaux doriques, le plus austère des ordres classiques, reliés par un cordon mouluré, cantonnent la bâtisse ainsi bien ordonnancée sous une corniche servant de solide assise à une toiture à quatre pans. Seules quelques denticules, à peine visibles, viennent animer le tout en hauteur. A l’arrière se déploie un long bâtiment abritant une suite de salles de classes, probablement adossé autour de 1900 puisqu’un devis de peinture extérieure de mai 1901 lui correspond exactement quant aux surfaces. Il donnait sur une cour, aujourd’hui accessible au public, où tout curieux remarque l’émouvant témoignage d’une petite cloche sonnant les heures de récréation, laissée en l’état.
Cet ensemble scolaire a fonctionné comme tel jusqu’en 1980, avant la dévolution de l’avant-corps à un service d’état civil puis à l’Office de tourisme qui l’occupe aujourd’hui. Le bâtiment perpendiculaire abrite, lui, le conservatoire de musique. Le tout a été remis en valeur par le dégagement de l’esplanade du Cours Mirabeau, côté ville, et l’aménagement du jardin Salvador Dali et de son kiosque à musique derrière.
Source Patrick Varrot, historien d’art - Février 2021
Parking public(Parking du Parc Camoin à 50 mètres, grtauit)
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