Voir les photos (10)
Murs peints de Marignane
Site et monument historique, Patrimoine historique, Place
à Marignane
-
Le centre-ville est décoré de plusieurs beaux murs peints récents et variés.
De nombreux décors font aussi référence à l'aviation ou à l'histoire de Marignane.
On peut aussi remarquer de grands portraits de Raimu (photographies) sur une façade du Musée. -
Développé dans les années 1980, l’art muraliste s’est invité dans l’urbanisme de Marignane en divers points du centre-ville.
Une déambulation permet d’y apprécier une palette de divers styles, sujets et choix artistiques, traditionnels, historiques, contemporains, colorés ou graphiques.
L’identité et les spécificités marignanaises y sont ainsi déclinées à travers paysages provençaux, figures historiques locales ou hommages aux grands noms de l’aviation.
Parmi les œuvres...Développé dans les années 1980, l’art muraliste s’est invité dans l’urbanisme de Marignane en divers points du centre-ville.
Une déambulation permet d’y apprécier une palette de divers styles, sujets et choix artistiques, traditionnels, historiques, contemporains, colorés ou graphiques.
L’identité et les spécificités marignanaises y sont ainsi déclinées à travers paysages provençaux, figures historiques locales ou hommages aux grands noms de l’aviation.
Parmi les œuvres remarquables se succèdent une Emilie de Covet de Marignane à la fenêtre de l’hôtel particulier aixois d’où était descendu le sulfureux Mirabeau pour provoquer le scandale qui précipitait leur malheureux mariage (rue des Bruyères), une série de portraits des grands compositeurs (Beethoven, Bach, Mozart et Stravinsky) sertis dans de précieux cartouches ornés de guirlandes de fleurs.
Ces clins d’œil historiques ponctuant la façade du Conservatoire de musique (7 rue de Verdun, signés du Marseillais Richard Campana), introduisent à la grande tradition du décor peint.
« Le Jardin de Maïthé », œuvre de Pierre Carnavaggio, à l’angle de la rue Antoine de Saint-Exupéry et du Cours Mirabeau, renvoie, lui, pleinement aux grandes heures du trompe-l’œil architectural à l’italienne.
Une grande composition due à l’artiste Armande couvre la paroi de l’immeuble au n°2 de la rue Saint-Exupéry en rendant un hommage bleuté à l’aviateur Jean Mermoz, et une récente création de 2010 très graphique met à l’honneur Henri Fabre dans son hydravion, immortalisé en plein vol sur la façade du groupe scolaire baptisé en sa mémoire.
Au titre des œuvres disparues, Marignane conserve déjà le souvenir d’un patrimoine muraliste du XXe siècle, à travers un « Champ de lavandes » éclipsé par le nouveau square Frédéric Mistral, ou « Le Midi », vaste panorama inspiré des toiles de Vincent Van Gogh, recouvert d’une sobre fausse façade urbaine harmonisant désormais l’esplanade Laurens Deleuil.
Source Patrick Varrot, historien d’art - Février 2021